Originaire des Comores, est établie en Bretagne depuis 2016. Dans sa

pratique artistique, elle valorise l’essence des terres locales, travaillant

avec délicatesse les couleurs vivantes offertes par le climat régional.

Elle fixe les pigments colorés sur le tissu en mélangeant terre

et amidon, revisitant le travail ancestral de la terre. Sa palette varie

du blanc au noir, incluant ocres et verts, utilisant uniquement des

pierres et terres séchées au soleil, broyées et/ou malaxées selon leur

densité pour créer ses pigments. A cela, elle ajoute l’incrustation des

Index et biographies des créateurs

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coquillages broyés rappelant le lien à son île natale. Ses influences

s’étendent de l’art pariétal au vieux bâti, valorisant la couleur de la

pierre. Un mélange d’innovation et tradition. Elle peut superposer

jusqu’à sept couches sur le lin, pour offrir une immersion dans le paysage

breton et inviter à réfléchir sur l’art, la nature et la culture régionale.

Son oeuvre est une exploration tactile et visuelle de la terre, qui

cherche à préserver les souvenirs et émotions qu’elle évoque sur la

Bretagne. Pour Ar Seiz Avel, Michkati Madi a conçu Menhir, nourrie

par les légendes et mythes autour du folklore celtes, cette sculpture

en voile se dresse tel un monolithe et est un clin d’oeil aux menhirs de

Carnac. Légèrement penchée, l’équilibre est souligné par la combinaison

des pierres, dont le granite du Morbihan et du tissu de voilage

qui la composent. Refuge 1 et 2 sont nés d’un travail méditatif, allant

de la préparation des pigments à leur application sur le tissu où les

terres de Bretagne saisissent le regard offrant une immersion, tantôt,

dans la sablière de Saint-Malo-de-Phily, tantôt sur la côte bretonne

en marée basse, durant un coucher de soleil.